Quand sortent les chenilles processionnaires du pin ?
Les chenilles processionnaires descendent entre le mois de janvier et mars dans la majorité des cas. Mais cela dépend des régions et du climat.
Le risque d’être piqué par les poils urticants et venimeux des chenilles processionnaires du pin est le plus élevé à la période où elles quittent leur nid d’hiver, en procession, pour aller s’enfouir dans le sol.
De janvier à mai
En général, c’est-à-dire dans une grande partie du territoire français et de façon cyclique, les chenilles processionnaires du pin entament leur procession entre les mois de janvier et de mai.
Si vous avez repéré des cocons de soie dans les branches de votre pin, évitez de vous en approcher pendant cette période.
Surveillez le sol, afin de repérer des chenilles qui seraient tombées du nid à cause des intempéries, des oiseaux etc.
Il en va de même lorsque vous vous promenez en forêt, s’il y a beaucoup de pins ou de cèdres dans votre région. A la fin de l’hiver et au début du printemps, c’est là que chenilles sont les plus actives.
Un cycle de vie qui varie
Ceci est une indication générale basée sur le cycle de vie de la processionnaire du pin.
Cependant, cet insecte s’adapte à son environnement et le climat impacte fortement son développement.
Les chenilles processionnaires du pin entament leur procession quand elles sont arrivées à maturité, au stade larvaire L5 (dernier stade avant de se transformer en chrysalide). Mais aussi quand les conditions météo sont réunies.
Pour quitter la protection de leur cocon de soie hivernal, les chenilles attendent que les températures remontent légèrement et que l’ensoleillement soit suffisant.
De même, une année très sèche ou au contraire très humide va avoir un impact sur leur cycle de vie.
De décembre à mars dans le sud
Dans le sud de la France, les chenilles vont sortir plus tôt.
Il est fréquent d’en voir entamer leur procession dès le mois de janvier, voire même décembre.
En mars, elles seront certainement toutes descendues.
De février à juin dans le nord
Dans les régions du nord, plus froides, elles vont sortir bien plus tard. Dès février si l’année est exceptionnellement chaude et ensoleillée, mais le plus souvent au cours des mois d’avril, mai et même juin.
Comment savoir si les chenilles sont descendues ?
En prenant le temps de regarder et avec un peu d’expérience, vous saurez vite repérer quand les chenilles processionnaires ont quitté leur nid d’hiver.
Regarder le sac
Vous avez posé notre piège à chenille processionnaire sur votre pin ?
Alors c’est très simple : l’arrière du sac est transparent. Quand les chenilles viennent de descendre, elles vont circuler un peu dans le sac où elles sont tombées avant de s’enfouir pour entamer la nymphose (transformation en chrysalide). Vous les verrez facilement dans le sac.
Voici une photo d’un de nos sacs de récupération, où l’on voit bien les chenilles.
Inspecter le tronc de l’arbre
Regardez, mais sans toucher !
Quand elles avancent en procession, les chenilles laissent derrière elles de longs et fins fils de soie blanche.
Tournez autour de l’arbre et inspectez le tronc. C’est subtil, mais vous parviendrez surement à repérer des fils.
Ne touchez surtout pas le tronc : sur leur passage, elles peuvent aussi libérer des micropoils urticants, qui peuvent rester posés sur l’arbre.
Notre conseil : observez le tronc d’arbre le matin ou en fin de journée.
Avec une lumière du soleil rasante, on observe plus facilement les fils de soie qui captent les derniers (ou premiers) rayons du soleil. C’est plus facile de les voir ainsi qu’en milieu de journée.
Inspecter le collier du piège
Plus facile à repérer que sur l’écorce du pin, on voit aussi des fils de soie dans le collier du piège quand les chenilles sont descendues.
Elles circulent en procession et tournent sur la mousse, avant d’arriver à la goulotte et de tomber dans le sac.
La mousse étant de couleur noire, on voit plus facilement les fils blancs que les chenilles laissent derrière elles.
Même si, on vous l’accorde, cela reste très fin et léger.
Surveiller l’état du nid
Tant qu’elles sont dans leur gros cocon de soie, les chenilles passent leur temps à l’entretenir. C’est pour ça que le nid d’hiver forme toujours une grosse boule bien blanche et nette, un peu comme de la barbe à papa.
Dès qu’elles ont quitté le nid, celui-ci n’est plus entretenu et devient vite grisâtre.
Il va se dégrader, les fils de soie vont s’abîmer.