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Chenille processionnaire du pin

La processionnaire du pin une espèce de papillon (l’ordre des lépidoptères) connue pour ses chenilles aux poils très urticants qui se nourrissent d’aiguilles de pin, s’abritent dans de gros cocons en soie en hiver et se déplacent en procession collées les unes derrière les autres, d’où leur nom.

Sommaire
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    Les poils très urticants peuvent être dangereux pour les animaux et les humains, notamment les enfants.

    A travers ce dossier et nos articles dédiés, nous vous expliquons tout sur cet insecte, les risques qu’il représente et les solutions de lutte et de traitement.

    Reconnaître la chenille processionnaire du pin

    Au sol, on reconnaît facilement la chenille processionnaire à son mode de déplacement en procession : des dizaines ou centaines d’individus avancent en file, collées les unes à la suite des autres.

    colonie de chenilles processionnaires du pin sur la route

    Lorsqu’elles quittent leur cocon d’hiver, elles peuvent se retrouver dans les forêts, les jardins, sur la route…


    On les reconnaît également à leurs tâches de couleur rouge ou orange sur le dessus, et aux poils blancs bien visibles.

    chenilles processionnaires du pin sur leur cocon de soie
    des chenilles processionnaires du pin sur leur cocon de soie

     

    C’est surtout grâce aux nids en soie dans les arbres qu’il est facile de reconnaître la chenille processionnaire du pin : le nid forme un cocon blanc de soie dans les aiguilles du pin ou autre résineux. Il est typique de cet insecte.

    Le cocon d’hiver est le plus facile à repérer dans un arbre. Il se distingue très bien.

    cocon de chenilles processionnaires dans un pin

     

    Risque pour les animaux et les humains

    Le danger pour les animaux et les humains réside dans les poils très urticants de la chenille.
    Au contact de la peau ils provoquent de vives démangeaisons, des réactions cutanées et inflammatoires.

    La chenille processionnaire du pin (comme celle du chêne), est en effet déclarée animal nuisible, qui est « nuisible à la santé humaine« , depuis le Décret n° 2022-686 du 25 avril 2022.

    Elle est reconnue comme présentant un risque réel pour la santé humaine ainsi que celle des animaux.

    Sources officielles :
    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0409_proposition-loi

    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045668409

    https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/les-chenilles-processionnaires

    Les réactions les plus graves se font si les poils des chenilles processionnaires du pin entrent en contact avec les muqueuses respiratoires, la bouche ou les yeux.
    Les symptômes varient selon l’exposition aux poils et la sensibilité (allergie) de la personne exposée ou de l’animal : démangeaisons, inflammation, vomissements, malaise, problèmes respiratoires, choc anaphylactique.

    Voir en détail : Quoi faire en cas de contact avec des chenilles processionnaires ?

    Il est recommandé de consulter rapidement un médecin voire dans les cas les plus grave de se rendre à l’hôpital.
    Pour les animaux, se rendre rapidement chez un vétérinaire.

    Il est fortement conseillé de ne pas sous-estimer le danger que représentent ces poils très urticants et de faire preuve de prudence.

     

    Risque pour les arbres

    Cette chenille ne présente pas un grand danger pour les résineux qu’elle va coloniser.
    Elle ne s’attaque pas au tronc, ne propage pas de maladies et ne détruit pas directement l’arbre.

    En revanche, elle se nourrit des aiguilles et provoque un affaiblissement de l’arbre : la défoliation (perte des aiguilles) freine la croissance de l’arbre et diminue sa capacité photosynthétique, celui-ci est alors plus vulnérable face à d’autres insectes plus destructeurs ou face à des maladies.
    La croissance du pin va également être ralentie.

     

    Cycle de vie

    L’insecte a un cycle de vie étendu sur l’ensemble de l’année, passant du stade de larve (la chenille), à celui de chrysalide puis de papillon reproducteur.

    Découvrez en détail le cycle de vie de la chenille processionnaire du pin.

    Pour faire simple, on peut distinguer des grandes étapes :

    • Entre juillet et août, les papillons émergent de leur chrysalide en fin de journée. Mâles et femelles vont se retrouver pour s’accoupler. La femelle ira pondre ses œufs (en moyenne entre 70 et 200 voire 300 œufs) entre les aiguilles d’un pin.
    • De septembre au début de l’hiver, les larves éclosent et vont se nourrir d’aiguilles, grandir et muer, passant par plusieurs stades larvaires. Il y a déjà des cocons de soie, mais moins facile à repérer. A la fin de leur croissance, elles peuvent être recouvertes de milliers de micropoils urticants.
    • Avant le début de l’hiver, elles fabriquent leur gros cocon blanc dans lequel elles passeront les mois les plus froids et les moins ensoleillés.
    • Au printemps, la colonie quitte le nid en marchant en file indienne, en procession. Elle descend de l’arbre pour aller s’enfouir dans le sol. Là, chaque chenille va former sa chrysalide, pour ressortir en papillon à l’été.

    Le moment le plus propice pour lutter contre la processionnaire du pin est lorsque les chenilles quittent leur cocon à la fin de l’hiver pour rejoindre la terre et s’y enfouir.
    C’est à cette période que l’on pose un piège autour du tronc de l’arbre.

    Ces étapes sont ici simplifiées, et il est en réalité plus complexe que cela de savoir très exactement quand poser le piège à chenille processionnaire, quand retirer et détruire les sacs, quand les œufs éclosent et quand les papillons émergent pour pondre. L’ensoleillement, le froid, la sécheresse du sol sont des facteurs qui influent sur le cycle de vie de l’insecte.

     

    Piège écologique

    Un traitement mécanique, sans pesticide ni aucun produit chimique consiste en la pose de piège à chenille processionnaire du pin écologique et réutilisable.

    Le principe est simple : un cercle est fixé autour du tronc de l’arbre, il se termine par une goulotte qui elle-même finit dans un sac plastique robuste. Lorsque les larves quittent leur nid d’hiver pour aller s’enfouir dans le sol, le piège à chenille processionnaire du pin va les intercepter et les empêcher d’atteindre le sol. Cette étape du cycle de vie de la chenille a lieu à la fin de l’hiver et au début du printemps.

    Il suffira après quelques semaine de retirer le sac et de le détruire par le feu (non recommandé pour un particulier) ou de l’emmener en déchetterie équipée d’un conteneur spécialisé.

    L’avantage du piège est donc multiple : absence totale de pesticides et produits chimiques, mise en place simple, sécurité renforcée pour le particulier ou les agents qui interviennent (pas besoin de grimper en hauteur, ni d’approcher les chenilles).

    C’est pourquoi nous vous proposons sur notre site cet équipement à la fois pratique, économique, efficace et écologique.

     

    Arbres infestés

    Les arbres attaqués par la chenille sont des résineux, principalement le pin parasol et le pin maritime que l’on trouve beaucoup en France. Les chenilles se nourrissent des aiguilles.

    D’autres essences d’arbres sont aussi touchées, en France ou dans d’autres pays d’Europe, par exemple le pin d’Alep, le pin sylvestre, le pin noir d’Autriche (c’est celui que préfère la processionnaire du pin) ou encore le pin blanc.

     

    Régions concernées

    Le Sud-Ouest de la France est la région la plus touchée, de par la douceur de son climat y compris en hiver et la grande présence de pin maritime ou pin parasol.

    Sont ainsi spécialement concernés les Landes, la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques, la Charente-Maritime, la Dordogne…

    Voir une carte des régions concernées.

    La chenille processionnaire du pin craint le froid et l’hiver. Si jusqu’à récemment les régions du Nord et de l’Est étaient épargnées, le réchauffement climatique favorise la colonisation du territoire hexagonale par cet insecte. Sa présence est par exemple avérée en Alsace, dans l’Aube ou le sud de la Marne.

     

    Détruire les nids

    Lorsque l’accès aux cocons de soie le permet, et sous réserve d’être correctement équipé et protégé contre les poils urticants, il est possible de détruire les nids soi-même ou en faisant appel à une entreprise spécialisée.

    Il s’agit ici d’une lutte mécanique, sans aucun produit chimique ni pesticide.

     

    Faire appel à des professionnels

    Pour les particuliers il est peu recommandé d’essayer de détruire les cocons des chenilles soi-même.
    Le mieux est de faire appel à des professionnels, qui ont l’habitude et l’équipement nécessaire pour travailler en toute sécurité.

    Il convient en effet de travailler en hauteur pour atteindre les nids sans risque de chute, de détruire les cocons sans provoquer d’autres dégâts ni risquer de disperser les poils urticants.

     

    Chenilles à terre

    Si vous voyez des chenilles processionnaires du pin au sol, il est vivement recommandé de ne pas vous en approcher et à fortiori d’éloigner les enfants et les animaux domestiques.

    N’essayez pas d’attraper les insectes sans une bonne protection complète : gants, lunettes de protection, masque, vêtements amples et très couvrants… Même ainsi équipé, évitez tout contact direct.

     

    Autres traitements et prédateurs

    D’autres traitements existent également pour lutter contre cet insecte nuisible et potentiellement dangereux.

    Pour mesurer la présence des papillons et prévenir la ponte des œufs, on peut utiliser des pièges à phéromones qui vont attirer les mâles et les capturer.

    Des leurres chimiques à base de phéromones peuvent aussi être répandus par des professionnels pour tromper les papillons mâles, et les empêcher d’aller féconder les femelles.

    Côté solutions naturelles, il existe aussi un biopesticide / bio-insecticide (insecticide biologique) : le Bacillus Thuringiensis, abrégé « Bt ».
    Comme son nom l’indique, il s’agit d’un bacille, une bactérie naturellement présente dans les sols, l’eau, les feuillages… Cette bactérie est connue pour infecter et tuer de nombreuses espèces d’insectes et notamment les lépidoptères : les papillons.
    Une solution à base de Bacillus Thuringiensis peut être aspergée sur les cocons juste après l’éclosion, entre été et automne.

    Pour faciliter la lutte de façon naturelle contre ce nuisible, favorisez l’implantation d’oiseaux qui mangent les chenilles comme la mésange, la huppe fasciée ou le coucou.
    Installer des nichoirs à mésanges et assurer la tranquillité de ces différents oiseaux facilitera leur installation.
    Les chauves-souris sont également des prédateurs pour les papillons adultes et les mangent avant que ceux-ci ne parviennent à se reproduire.

    Si vous avez un hangar, une grange ou un abri ouvert et que des chauves-souris s’y installent, surtout ne les dérangez pas : elles vous protègent de nombreux insectes nuisibles.

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