Bien distinguer les différentes chenilles poilues
Il existe de nombreuses espèces de chenilles que l’on trouve en France et en Europe.
Rappelons que rien qu’en France, on trouve quelque 5 000 espèces de chenilles (de Lépidoptères pour être plus exact).
La chenille processionnaire du pin, tout comme celle du chêne, est connue pour ses poils urticants qui peuvent être un danger pour les personnes et les animaux domestiques.
La chenille processionnaire du pin est surtout localisée dans le sud et le sud-ouest de la France. En Europe, on la trouve également en Espagne par exemple.
Mais avec le réchauffement climatique, elle a tendance à coloniser de nouvelles régions : Alsace, Nord… et elle remonte ainsi jusqu’en Belgique ou en Allemagne.
Mais ce n’est pas la seule espèce de chenille avec des poils dont vous pourrez croiser le chemin !
Il existe plusieurs espèces de chenilles poilues dont certaines sont totalement inoffensives, car elles ne possèdent pas de poils urticants.
Si vous voyez des chenilles poilues en train de se nourrir ou de former un nid sur un autre arbre qu’un pin (Pin noir, pin maritime, pin sylvestre…), ou qu’un chêne, alors ce n’est pas une chenille processionnaire.
En cas de doute, vous pouvez aussi vous référer à notre article pour bien reconnaître une chenille processionnaire du pin.
Une chenille processionnaire seule
Comme vous le savez déjà, la chenille processionnaire du pin ou bien celle du chêne vivent en grands groupes de plusieurs dizaines d’individus.
C’est leur nombre qui leur permet de survivre, notamment en se tenant chaud mutuellement à l’intérieur de leur cocon de soie en hiver.
Il est donc rare, voire très rare, qu’une chenille processionnaire du pin ou du chêne se retrouve seule dans votre jardin, ou croise seule votre chemin lors d’une sortie en forêt.
Rare, mais pas impossible !
Lorsqu’elles se déplacent dans le pin pour changer leur cocon d’emplacement, ou lorsqu’elles se déplacent pour se nourrir, il arrive parfois qu’une chenille tombe du nid ou d’une branche.
De même, pendant la période où les chenilles processionnaires descendent de l’arbre en file indienne, il est possible qu’elles soient séparées : chute d’une branche, attaque d’un oiseau qui mange les chenilles, etc.
Que faire face à une chenille processionnaire seule ?
Si une chenille processionnaire se retrouve effectivement seule, elle a donc très probablement été séparée de sa colonie ou a fait une chute.
Sans les fils de soie ni les phéromones pour la guider, elle ne retrouvera pas la protection si vitale du nid en soie.
Les amoureux de la nature et les amis des animaux seront peut-être tentés de lui venir en aide, mais cela n’a rien d’évident.
A part si vous voyez avec certitude le cocon de soie à proximité, il n’y aura pas grande chose à faire.
Surtout, n’essayez pas de la toucher à mains nues. N’essayez pas non plus de la manipuler avec des feuilles ou des branches.
La chenille percevrait très certainement cela comme une agression d’un prédateur, et se défendrait de la seule façon qu’elle connaît : en lâchant ses poils urticants.
Si la larve est à un stade avancé de son évolution, elle peut compter des milliers de micropoils très urticants.
A cause de cela, la chenille processionnaire représente un danger pour la santé. Les piqûres de ces poils peuvent provoquer des réactions cutanées, des démangeaisons, vomissements etc.
N’essayez pas non plus de l’écraser avec votre chaussure : là aussi, elle libèrerait des poils urticants très volatils. Vous pourriez les recevoir sur la peau, le visage, etc.
Le mieux est donc de passer votre chemin et de la laisser tranquille, sans l’approcher.
Faites également attention à ce qu’un enfant ou un animal trop curieux (chien ou chat) ne s’en approche pas non plus.