Une question ? Un besoin ?

Comment les chenilles processionnaires arrivent dans un arbre ?

La chenille processionnaire du pin arrive dans un arbre quand la femelle du papillon Thaumetopoea pityocampa y a pondu ses œufs. Celle-ci peut parcourir des kilomètres pour trouver le pin qui lui convient.

Sommaire
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    Le papillon femelle

    Juste après l’accouplement c’est la femelle Thaumetopoea pityocampa qui prend son envol et cherche un arbre pour y pondre ses œufs au milieu des aiguilles.

    S’agissant d’un papillon nocturne, cette recherche se fait à la tombée de la nuit après la sortie de terre des imagos (adultes), un soir d’été.
    Le papillon repère et identifie les pins grâce à leur silhouette qui se détache sur le ciel.

    L’arbre n’est pas choisi au hasard.


    Choix de l’arbre

    Le papillon femme a ses préférences en la matière : l’essence d’arbre préférée de la processionnaire du pin est le Pin Noir, avec la sous-espèce du pin noir d’Autriche.
    Longueur et diamètre des aiguilles, structure rugueuse de la branche, densité des aiguilles, exposition… instinctivement, la femelle sait quelles sont les meilleures conditions pour donner un maximum de chances à ses œufs et à ses larves de se développer.

    Pour trouver l’arbre idéal, la femelle est capable de parcourir de grandes distances.


    Quelle distance peut parcourir la processionnaire du pin ?

    Dès les années 1969 et 1970, on sait grâce aux travaux de recherche l’INRA que le papillon femelle est capable de parcourir 2 kilomètres et plus pour trouver un pin idéal à la ponte.
    Une étude menée au Royaume-Uni semble même avoir enregistré un record de 10,5 km parcourus, avec une moyenne de 1,7 km par les femelles.

    Il n’y a donc pas besoin d’avoir un autre arbre attaqué par les chenilles à proximité, même si cela favorise évidemment la colonisation.


    Quel est l’intérêt du piégeage ?

    Par conséquent, la pose de piège à chenille processionnaire du pin n’a pas pour but d’empêcher l’insecte d’atteindre un arbre, puisque le papillon n’est pas capturé par ce piège qui cercle le tronc.
    Ce piégeage mécanique sert à lutter contre les larves (les chenilles) et les tuer avant qu’elles ne se transforment en papillons et qu’elles ne puissent se reproduire, et ainsi briser le cycle de vie de la processionnaire du pin.

    Bien installé, un cercle piège pourra capturer l’intégralité d’une colonie de larves en vue de leur destruction.


    Peut-on empêcher les chenilles d’arriver sur un arbre ?

    Il est très difficile d’empêcher le papillon d’arriver un nouvel arbre pour le coloniser.

    D’autres moyens de lutte et de traitement contre la chenille processionnaire du pin, que le piège classique, permettent de limiter son développement et éviter que les femelles viennent pondre des œufs fécondés sur un nouvel arbre : phéromones pour perturber les mâles, pièges à phéromones

    Ils vont réduire les chances d’accouplement, mais pas empêcher une femelle fécondée de venir pondre. Ces traitement ne sont jamais totalement efficaces et ne garantissent pas un résultat à 100%.

    Il existe aussi l’utilisation de bacillus thuringiensis (une bactérie qui tue les chenilles), mais celle bactérie doit être pulvérisée sur le nid au bon moment, et ce traitement intervient là encore après l’arrivée de l’insecte.

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